30 Mai Votre association poursuit sa formation relativement au myriophylle à épis
Durant l’hiver 2018-2019, trois membres de votre conseil d’administration ont suivi une formation donnée par M. Claude Lavoie, Ph. D., biologiste de l’Université Laval.
À la suite de cette formation, il a été discuté d’approfondir davantage les connaissances du C.A. en la matière, de telle sorte qu’une formation approfondie est en cours de planification avec M. Lavoie.
Les faits saillants de notre apprentissage :
- Le myriophylle fut introduit en Amérique du Nord en 1940.
- La première découverte de myriophylle au Québec remonte à 1957 et c’est dans les eaux du Lac
St-Pierre que cette découverte fut faite. - En 1966, le myriophylle a été observé pour la première fois dans Lanaudière.
- En 1971, le myriophylle a été observé en Outaouais.
- En 1979, le myriophylle a été découvert dans les Laurentides.
- Nous y avons appris qu’en plus des fragments causés par le passage des bateaux, le myriophylle se fragmente naturellement pour accroitre son emprise. Au fait, le myriophylle se comporte comme de la mauvaise herbe dans votre jardin.
La prévention :
Pour éviter d’introduire de nouveaux contaminants dans un plan d’eau, le lavage obligatoire reste la meilleure solution.
Un lavage de 90 secondes d’une embarcation et de sa remorque réduit de 83 % à 88 % la présence de décontaminant. Il reste donc plus de 12 % de chance qu’un résiduel de contaminant demeure présent.
Selon M. Lavoie, un lavage efficace, devrait durer environ 5 minutes durant lequel une inspection visuelle minutieuse serait réalisée en plus d’un lavage au besoin.
Aucune lutte miraculeuse n’existe contre le myriophylle. Les solutions suivantes proposés par certains sont totalement inefficaces :
– Aération ;
– Robot arracheur de myriophylle ;
– Appareil émetteur de rayons UVC ;
– Bactérie mangeuses de myriophylle ;
– Carpe asiatique stérilisée ;
– Urine de rat musquée ;
– Abaissement du niveau d’eau ;
– Etc.
De ce fait, comme nous nous y attendions, il nous fut confirmé que les opérations de lutte en matière de myriophylle s’étendent sur plusieurs années et son coûteuses.
À ce jour, voici les 3 seules méthodes qui ont démontré leur efficacité :
- L’arrachage manuel des tiges et racines combinées à l’aspiration des résidus.
- L’installation durant une période de 8 à 10 semaines de bâche de type Aquascreen.
À titre informatif, les coûts d’achat avant transport sont de l’ordre de 11,82$/ mètre carré plus taxes. - L’installation de jute neutralisée biodégradable au coût approximatif de 2 @ 3 $ le mètre carré.
Il y a toutefois un enjeu de lestage. Le Ministère refuse jusqu’à présent que le lestage soit réalisé à l’aide de sable saupoudré sur le jute à raison d’une épaisseur d’environ 2 mm. Si cette méthode n’est pas acceptée, le prix augmenterait considérablement.
Basé sur notre apprentissage et tel que suggéré par M. Lavoie, voici les étapes à franchir en cas de myriophylle :
1. Bien identifier l’envahissement.
Fait.
2. Cartographier l’état d’envahissement.
Fait en 2017 et 2018.
3. Établir un plan d’action réaliste qui tient compte de votre capacité financière et/ou de votre capacité à assumer l’inaction.
L’ALC travaille présentement sur cette étape avec la municipalité de La Minerve. La solution qui devra être utilisée s’échelonnera sur plusieurs années et utilisera l’ensemble des 3 solutions qui ont été jugées efficaces jusqu’à présent.
4. Mobiliser les riverains à s’impliquer bénévolement et financièrement dans cette lutte au myriophylle.
C’est la raison même du relancement de l’Association en 2017.
5. Faites-vous accompagner par des professionnels reconnus pour obtenir les certificats d’autorisations.
Des représentations ont été faites auprès de la municipalité pour avoir leur appui financier nécessaire.
6. Une fois le plan d’action établi et appliqué, ne baisser pas votre garde et poursuivez votre vigie.
C’est l’une des raisons pourquoi les riverains doivent être membres de l’ALC, laquelle doit être active et bien en vie; sa vitalité dépend en grande partie de l’adhésion des riverains.
Qu’arriverait-il si nous ne réaliserions pas le combat contre cette plante zombie ?
En plus de vivre les désagréments de la présence de cette plante envahissante et non désirable, la présence du myriophylle engendre une perte de valeur foncière.
Selon les études réalisées à Washington en 2014, au Wisconsin en 2009, à Idaho en 2016 et au Vermont en 2010, la valeur des propriétés pourrait se voir réduire jusqu’à 12 % à 18 % dépendamment de la densification devant la propriété. Une densification de plus de 40 % est jugée critique relativement à l’impact sur l’évaluation immobilière.
Votre Association travaillera donc de concert avec la municipalité de La Minerve à établir un plan d’action.
Ensemble nous y arriverons, mais pour ce faire nous avons besoin de l’implication de tous les riverains ou utilisateurs de notre richesse collective qu’est le Lac Chapleau !
Votre conseil d’administration :
Gilles Brassard – Marcel Charrois – Daniel Côté – Lucie Dussault – Daniel Larivée – Martin Larouche – Christian Lauzon – Julie Lévesque – Daniel Monette – Daniel Vachon – Richard Vachon